Eglise Sainte-Marie
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26300 JAILLANS
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26300 JAILLANS
L'église Sainte-Marie, inscrite aux Monuments Historiques, est établie au coeur du village. Ancien prieuré bénédictin, elle était une dépendance de l'abbaye de Montmajour.
Attestée au XIIème siècle où elle englobait un prieuré bénédictin relevant de l'abbaye de Montmajour, l'église paroissiale de Jaillans, inscrite aux Monuments Historiques, se trouve au coeur d'un village remarquablement mis en valeur. Elle a conservé des éléments romans d'importance qui en font une des églises les plus intéressantes de la région.
Le portail, refait au siècle dernier, ouvre sur une nef simple de quatre travées rythmée par des colonnes engagées portant des chapiteaux historiés ou à motifs végétaux. Elle est couverte d'une voûte sur doubleaux au berceau légèrement brisé. La première travée est occultée par une tribune, voûtée d'une croisée d'ogives, dont la construction a suivi sans doute de de peu celle de la nef. Les deux dernières travées ont été flanquées au XVIIème siècle de chapelles latérales.
L'église romane devait également présenter dans son état initial un transept que les reprises modernes ont fait disparaître, mais dont les arrachements se distinguent toujours sur le sur le mur extérieur du chevet. La croisée, voûtée d'une remarquable coupole oblongue sur trompes, est en revanche restée intacte. Au delà de la croisée, l'abside voûtée en cul-de-four est percée de trois fenêtres ébrasées. A l'extérieur, le clocher présente une élévation à trois niveaux de hauteur inégale, régulièrement appareillés de moellons de tuf. Aux arcs aveugles du premier niveau succèdent des baies en plein cintre qui pourraient rendre compte d'une campagne plus récente de construction.
Au niveau du décor, l'église a conservé des chapiteaux remarquables, dont l'interprétation demeure toutefois difficile. Les plus intéressants, bien visibles de la tribune, sont portés par les colonnes délimitant les deux premières travées. Au nord figure le thème de Daniel dans la fosse aux lions, accompagné d'une inscription rappelant cet épisode de l'Ancien Testament. A l'opposé, un chapiteau au motif végétal reprend la formule de l'évangéliste Jean : "Ego sum via veritas et vita" (je suis le chemin, la vérité et la vie).