Eglise romane de Saint-Didier-de-Charpey

L'église de Saint-Didier-de-Charpey relevait au XIIème siècle des Bénédictins de Lyon, avant de devenir dépendance de Léoncel.
Accès intérieur réservé au culte.

Construite en molasse et en tuf, sa façade est du XIIème siècle avec un portail unique à double voussure. Constituée d'un long vaisseau unique, la nef était partagée en six travées. A l'ouest, deux travées ont été détruites pour créer une travée de choeur encadrée de deux chapelles.

Citée en 1100, l'église romane de Saint-Didier-de-Charpey relevait, au Moyen Age, du monastère bénédictin de l'Ile-Barbe à Lyon.

La façade offre une ordonnance à deux niveaux. Le premier niveau, limité par une corniche supportée par des modillons, présente un portain à double voussure décoré d'un rouleau d'archivolte. Au niveau supérieur, deux baies en plein cintre, aujourd'hui obturées, inscrivent une petite fenêtre percée à une date ultérieure. Le couronnement et la partie postérieure du pignon sont modernes.

A l'intérieur, les murs gouttereaux de la nef sont scandés par des pilastres et renforcés par des arcs de décharge. La voûte en berceau est supportée par des doubleaux amortis par des culots en sifflet, dispositif qui rappelle une tradition cistercienne retrouvée par exemple à Léoncel. Les parties orientales de l'édifice ont été très remaniées et le chevet est moderne. Deux décors, traités en faible relief, sont remployés dans les piédroits de l'arc triomphal. La pierre utilisée dans les parties basses est la molasse ; les moellons de tuf, de moindre densité, ont servi à l'appareillage de la voûte de la nef. Ce procédé se retrouve dans d'autres églises du Dauphiné, comme à Marnans.